St Constantine and »The Army of Heroic Men« Raised by Tiberius II in 574/575: Some Thoughts on the Historical Significance of the Early Byzantine Silver Hoard at Karlsruhe

  • Benjamin Fourlas (Auteur)

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Résumé

Saint Constantin et « l’ armée de héros » constituée par Tibère II en 574/575: quelques réflexions sur l’importance historique du trésor d’argent byzantin précoce à Karlsruhe
Le trésor composé de six pièces, présentant des liens typologiques et stylistiques avec la région syrienne, fut acquis en 1993 par le Badisches Landesmuseum Karlsruhe et faisait partie du mobilier de l’église de saint Constantin. Ce sont surtout les inscriptions qui donnent tant d’importance à ce mobilier. Deux objets sont, par leurs inscriptions votives en grec, dédiés à la mémoire de Framarich et Karilos. Ces deux noms indiquent une origine latine, voire franque. Il est probable que ces deux hommes soient arrivés comme soldats en Syrie à la suite de la campagne de recrutement lancée par l’empereur Tibère II Constantin en 574/575 lors de la guerre contre les Sassanides.
L’une des inscriptions votives atteste Constantin comme saint patron, représenté d’ailleurs en armes. C’est un exemple extraordinairement précoce du culte et de la représentation du premier empereur chrétien en personnage saint. Le culte de saint Constantin reflète les valeurs et la perception qu’a la congrégation d’ellemême: l’idée d’un empire romain et chrétien, le concept de l’empereur victorieux et de la loyauté qui lui est due. On peut penser qu’en choisissant ce saint patron les soldats étrangers s’attachaient intentionnellement à l’empereur et son empire. L’émergence et la diffusion du culte de saint Constantin au 6e, et spécialement au 7e siècle, étaient visiblement liées à l’immense menace venant des Sassanides et, plus tard, des Arabes musulmans, ainsi qu’à leur longue occupation des territoires centraux de l’empire.

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Publiée
2020-11-26
Langue
en
Contributeur ou commenditaire
RGZM
Mots-clés
Frühmittelalter, 6. Jh. n.Chr., Vorderasien, Syrien, Badisches Landesmuseum Karlsruhe, Kunsthandel, Hortfund, Sasaniden, Konstantinskult